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Crise énergétique : Les donneurs de leçons commencent à me chauffer les oreilles… 

LIBRE EXPRESSION

Monsieur le Maire (twitter 17 juillet) : « Nous allons mettre à genoux l’économie russe », le même avait déjà claironné sur France 4 le 1er Mars : « nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe».

Le 30 Août, Mme Panier-Runacher, ministre de la transition énergétique (avec quelle formation, mystère) assène : « le gouvernement se prépare à la politique du pire et appelle à la sobriété de tous». Elle ajoute que « le gouvernement serait obligé de tourner les vannes en cas de pics de froid ». Les conseils avisés du docteur Veran : « Quand on part en week-end ou en vacances, on débranche un maximum de prises électriques, parce que sinon ça continue de consommer de l’énergie et il a appelé également à débrancher son wifi« , à baisser un peu la clim et à éteindre les lumières lorsqu’on n’utilise pas les pièces ». 

Super les donneurs de leçons ! Ils servent à quoi notre président et son gouvernement prompts à jouer les « gros bras » et les « donneurs de leçons » devant les médias, sinon à anticiper, à prévoir ? Ces deux mots, ils n’en connaissent pas le sens, eux comme leurs prédécesseurs d’ailleurs. On attend d’être le nez dans le mur pour réagir, et encore… 

Tous les français font déjà des efforts pour économiser l’eau et l’électricité, parce que ça touche directement à leur porte-monnaie ! Par contre, pendant les conseils des ministres, les SUV de ces messieurs dames attendent avec moteur et climatisation en marche. Leurs bureaux sont climatisés plus de la moitié de l’année. Pour toutes les réunions, ils se déplacent en SUV. Dans d’autres pays, des ministres se déplacent à vélo, et de nombreuses réunions ont lieu en visio conférence… Au moment des incendies en Gironde, MM. Darmanin et Macron se sont rendus sur place dans deux Falcon différents. Pendant ses vacances, notre président a fait le buzz non pas en allant randonner, mais en « faisant le beau » sur un jet ski. Quand des ministres vont voter, ils y vont en jets, etc, etc… 

Quand va-t-on enfin arrêter de nous prendre pour des truffes ? Des solutions existent, mais ils n’en parlent pas. L’énergie nucléaire : nos centrales sont dans un état lamentable. Fin mai, la moitié des réacteurs étaient en panne, 28 à l’arrêt complet, et Flamanville nous coûte la peau des fesses. Mais notre président ne parle que de l’énergie nucléaire… L’éolien ? On en parle si peu, alors que chez nos voisins allemands par exemple, il y a des éoliennes un peu partout. Le photovoltaïque, les panneaux solaires ? Les aides sont en partie tombées, alors qu’avec le dérèglement climatique, les journées ensoleillées sont bien plus nombreuses qu’avant. On a vu de jolis reportages sur la possibilité de fabriquer du carburant avec les algues vertes (Espagne), ou avec du plastique (ce qui limiterait les « mers de plastique »). On en est où ? Les lobbies sont sans aucun doute passés par là…

Pour le reste, si chacun s’y met, on pourrait faire de sacrées économies.

A quoi servent les lampadaires, réverbères, projecteurs, voire feux tricolores allumés toute la nuit pour quelques automobilistes et promeneurs ? Qu’on cible quelques artères indispensables, point barre ! Qu’on oblige les grandes surfaces à éteindre les lampadaires des parkings, les commerçants les lumières de leurs vitrines, les bureaux les lumières, ordis et écrans allumés en permanence.  

Qu’on impose aux services publics de faire aussi les efforts nécessaires : plus d’éclairage des façades, des monuments, plus d’illuminations de Noël… Combien coûte à l’année l’éclairage de la Tour Eiffel par exemple ? 

Qu’on interdise les petits déplacements de confort en jets privés. La visio conférence ça existe !  

Qu’on fasse un véritable effort pour rendre les transports en commun plus attractifs : en Allemagne, en Espagne, en Belgique, …, on se déplace pour moins de 30€ mensuels dans n’importe quel transport en commun (en Espagne, c’est même gratuit depuis quelques jours). Quand on voit le prix d’un billet TGV et qu’on connaît les difficultés à prendre un bus (qui ne s’arrête pas parce que complet, qui ne passe pas à l’heure, …), c’est ahurissant. Il y a énormément de pain sur la planche. Chez nous, on a préféré une route littorale extrêmement coûteuse à la solution train et bus. Pourquoi ? La mégalomanie du Président Robert a endetté La Réunion pour des dizaines d’années. Pour quel vrai résultat ? Les bouchons continueront ! Il aurait été bien plus judicieux de mettre moins d’argent, de créer des voies réservées aux bus, voire aller au bout du projet tram-train. 

Alors qu’on demande aux citoyens français de faire des efforts parce que la crise énergétique est là, tout à fait d’accord, mais que nos dirigeants et les plus riches des Français, qui eux dépensent sans compter, commencent par montrer l’exemple. La valeur de l’exemple, celle qu’on enseigne dans nos écoles, n’existe plus dans les « hautes sphères » ! 

Dominique Blumberger

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