En soutien aux salarié.e.s du Quotidien

LIBRE EXPRESSION

L’Union Syndicale Solidaires 974 en soutien aux salarié.es du « Quotidien de l’Île de La Réunion ».

Malgré le fait qu ‘il soit le premier titre de presse quotidienne (en nombre de lecteurs et lectrices) de l’île, « Le Quotidien » est pour la seconde fois en difficulté en 3 ans. En 2020, le redressement sur 10 ans a validé le licenciement de 24 salarié.es du journal.

Quel sera le sort des 52 salarié.es encore en poste suite à ce placement en liquidation-cession du journal ?

Quelle possibilité d’emploi et donc de vie pour ces travailleuses et travailleurs, si le paysage médiatique local n’offre aucune possibilité d’exercer leur métier ?

L’Union Syndicale Solidaires défend la possibilité d’exercer un emploi de qualité, tant dans ses conditions d’exécution, dans ses objectifs qualitatifs que dans sa fonction sociale. La production journalistique n’est pas une marchandise comme les autres, son rôle d’information et d’animation de la vie publique cimente le fonctionnement démocratique d’une société. Or on ne sauve pas cette production en diminuant le nombre de titres, de journalistes, et globalement le nombre de salarié.es l’organisant.

Si le nombre de journaux ne garantit pas pour autant le pluralisme de l’information, c’est que le modèle économique et juridique favorisant la concentration des titres dans les mains de quelques grosses entreprises de presse et faisant de l’information une marchandise est délétère à ce pluralisme.

L’Union Syndicale Solidaires de La Réunion soutient ainsi les revendications du SNJ (ici non exhaustives), qui sont autant de pistes pour une presse indépendante et ayant les moyens de ses objectifs qualitatifs :

  • La création d’une « taxe Google », s’imposant à tous les agrégateurs de contenus, afin d’abonder le fonds des aides publiques ;
  • Le conditionnement des aides publiques au respect des règles d’éthique, d’indépendance, et lois sociales communes à la profession (notamment le respect du salariat et l’application de barèmes de salaires décents dans toutes les formes de presse) ;
  • L’augmentation des moyens alloués à la création d’entreprises de presse à but non lucratif dans le cadre de création ou de reprise d’un média par des salarié.es, sous le statut d’entreprise solidaire de presse d’information.

L’Union Syndicale Solidaires de La Réunion apporte tout son soutien aux salarié.es du Quotidien de l’Île de La Réunion.

L’union Syndicale Solidaires

Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.

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Kozé libre

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