Ce matin 2 octobre, dans les rues de Saint-Denis étaient présents environ 1300 manifestants (600 selon la préfecture). Les syndicats comme la CGTR, FO, CFDT ou encore la FSU sont venus avec des revendications « semblables à celles du 10 et du 18 septembre ». En fin de cortège, le collectif Réunion Palestine n’a pas laissé indifférentes les forces de l’ordre, présentes de part et d’autre du groupement d’une dizaine de personnes. « Ils n’avaient rien à faire à cette manifestation » déclare un syndicaliste d’Alliance Police.
Les membres du collectif Réunion Palestine se sont joints au cortège de la manifestation syndicale de ce jeudi, en réaction à l’interception de la flottille humanitaire Waves of Freedom par l’armée israélienne, et pour affirmer une fois de plus leurs revendications dans ce conflit.
« Depuis hier soir même, on a appris que l’un des bateaux de la flottille a commencé à être intercepté et les camarades dessus kidnappés par l’entité sioniste », explique Guillaume Aribaud, un militant du collectif. Yassine Haffaf figurait à bord : « Ce matin, on a appris aussi que notre camarade… il a été intercepté et kidnappé ».
Face à cet événement, le collectif a décidé d’appeler à la mobilisation. « Le collectif Réunion Palestine appelle à des rassemblements devant la préfecture, et devant la sous-préfecture de Saint-Pierre pour soutenir toute la flottille », poursuit-il, assurant que l’interception était anticipée : « Ah oui, c’était clair, les messages du gouvernement israélien étaient clairs aussi qu’ils allaient se faire attraper. On demande qu’il y ait un corridor humanitaire, que les bateaux puissent passer des eaux internationales aux eaux territoriales de Gaza pour ravitailler les Palestiniens qui vivent un génocide ».
La présence du collectif n’a pas été acceptée par tous. Un représentant d’un syndicat de police rencontré sur place estime que le collectif s’est imposé sans légitimité :
« Je défends les policiers, je défends la fonction publique… mais à un moment donné ce n’est pas leur place. Des gens qui arborent un drapeau palestinien pour aller insulter les policiers… ils ne sont pas un syndicat, ils n’ont rien à faire dans cette manifestation-là, ce n’est pas un syndicat qui a signé la déclaration préalable de manifestation via l’intersyndicale. Ils se greffent, c’est une chose, maintenant, ils manifestent s’ils ont envie, mais en tout cas nous, on n’en restera pas là. » « Il y a des propos intolérables et il faut que ça s’arrête ».
En réponse, Mathieu Raffini et les autres membres du collectif expliquent : « Ce que pense le délégué de l’Alliance Police Nationale, on s’en fout un peu… ce n’est pas lui qui décide qui rentre ou qui ne rentre pas. On est syndicalistes et on n’a rien à apprendre de syndicalistes policiers… On a quand même les principes constitutionnels : la liberté de circulation, la liberté de manifestation ».
Etienne Satre
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