LE LIVRE PRÉSENTÉ PAR SON AUTEUR
« Il faut qu’on en reparle » est un roman historique, une fiction basée sur des faits réels qui retrace le quotidien d’un village situé à la frontière du Bourbonnais et de l’Auvergne, non loin de Vichy, après l’invasion de la zone libre par la Wehrmacht fin 1942. Village où s’étaient repliés de nombreux réfugiés alsaciens et lorrains, dont des familles juives devançant l’annexion de leur province par les Allemands en 1939.
Mon ouvrage s’adresse aux passionnés de cette période allant de fin 1942 à la Libération-Épuration où de chaque côté se sont déroulées des « faits d’armes » peu glorieux dont les cicatrices peinent encore aujourd’hui à se refermer. Il est question des horreurs commises par la Milice mais également des résistants de la 25e heure, qui souvent, pour faire oublier leur passé pétainiste, ont joué les redresseurs de tort en rasant la tête des femmes, à tort ou a raison accusées de collaboration horizontales avec l’Occupant. Allant jusqu’à gérer des camps d’internement pour collabos ou supposés tels , dignes des camps nazis dixit l’écrivain journaliste Robert Aron en 1948.
Pourquoi avoir écrit ce livre ? Eh bien pour sortir un peu du manichéisme qui trop souvent résume cette « parenthèse historique »
En deux mots : tous les français n’ont pas été résistants comme on a essayé de le faire croire à la fin de la guerre, tous non plus n’ont pas été collabos. La majorité d’entre eux était attentiste, sauf certains héros de la première heure comme ce pasteur protestant qui avait organisé un réseau pour cacher les enfants juifs dans les fermes isolées du village, le tout avec la bienveillante neutralité d’un commandant allemand lui aussi protestant.
« On n’est pas certains que les Français d’aujourd’hui se comporteraient mieux que leurs parents ou grands-parents. »
Le livre évoque également les différentes formes de résistances qui sont développées à l’époque. Certains réseaux ciblaient les attentats contre les officiers allemands, d’autres plus soucieux de la répression que cela pouvait entraîner au niveau de la population (otages fusillés), privilégiaient les sabotages d’usines et de voies ferrées moins coûteux en terme de répression.
L’ouvrage tend également à démontrer que tous les Allemands n’étaient pas tous des nazis aveuglés par les discours haineux d’un petit peintre viennois raté.
On se gardera bien de porter un jugement définitif sur les acteurs de cette époque, car placés dans les mêmes conditions, on n’est pas certains que les Français d’aujourd’hui se comporteraient mieux que leurs parents ou grands-parents.
Au départ j’ai tiré mon inspiration d’un épisode survenu dans mon village natal : l’arrestation par la Gestapo fin 1942 d’un réfugié alsacien israélite qui travaillait chez un cordonnier certes maréchaliste mais pas anti-juif… comme quoi parfois, les choses sont plus compliquées qu’on ne le croit…
Sans prétendre atteindre les sommets de la littérature, cet ouvrage présente l’avantage de se lire facilement tout en dévoilant certains épisodes de ce conflit trop souvent négligés par les historiens de la deuxième guerre mondiale.
Dominique Maraval
Mes prochaines dates de dédicaces :
samedi 8 février 15h FNAC Ste Marie
samedi 15 février 15h Librairie Gérard St Denis
Synopsis – « Il faut qu’on en reparle »
Novembre 1942. À La Perrière, bourgade protestante de l’arrière-pays auvergnat, la Gestapo interpelle Marcel, réfugié juif alsacien. Sa jeune épouse Edith, une fille du pays, est prête à tout, voire l’impensable, pour faire libérer son mari…
De son côté, le pasteur du village s’emploie à cacher dans les fermes isolées du plateau les enfants israélites devenus orphelins. Pour cette opération de sauvetage, il bénéficie de la bienveillante neutralité du commandant allemand, lui aussi protestant et descendant de huguenots, avant tout préoccupé par la montée en puissance des maquis gaullistes et communistes dans la région.
Au terme du récit :
Edith sera tondue en place publique à la Libération puis emprisonnée. Marcel reviendra de son camp de concentration et retrouvera Edith à sa sortie de prison. Le commandant survivra à la guerre malgré sa mutation sur le front russe.
Le village de La Perrière et le pasteur Fressinay se verront attribuer par Israël la distinction de « Juste parmi les Nations ».
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