Du Kaf sous domination esclavagiste au Kaf d’aujourd’hui. L’artiste Kako part des représentations du 19e siècle pour construire son exposition Kaf an kaf. Il réutilise les photographies anthropométriques choquantes de Désiré Charnay et réalise de nouveaux moulages de bustes comme le faisaient les phrénologues des théories racistes.
Éternelle question : que retient-on de l’histoire de l’esclavage à La Réunion ? Question si vaste que 177 ans après son abolition, on n’a pas fini de répondre et de découvrir de nouvelles pages de ce passé honteux.
Kako, « artiste paysan » comme il se présente lui-même, explore sur le long cours, depuis 2008, les racines de la société réunionnaise dans un projet matrice intitulé « le tour des origines d’un nouveau monde ». Chaque étape a exploré une « contrée racine » de notre île et donné lieu à des expositions. Il a commencé par« Made in China », il a poursuivi par« Made in India » puis« Madécasse » qui se penchait sur les origines malgaches.


