La Commission d’élaboration du Schéma d’aménagement régional (CESAR) s’est réunie ce mercredi 10 décembre à la Région sous la présidence d’Huguette Bello.
Cette séance était principalement consacrée à la présentation du scénario d’aménagement dit « scénario d’équilibre, » à partir duquel découlent les principes d’aménagement qui structureront le projet de territoire à l’horizon 2050.
Le projet de SAR repose notamment sur :
- Les besoins identifiés (en logement, activités, infrastructures stratégiques, etc.) ;
- Les déséquilibres à corriger ;
- Les lois nationales ;
- La vision de La Réunion à l’horizon 2050 portée par la Région et enrichie par les nombreuses concertations menées depuis deux ans avec l’État, les collectivités, les habitants, les associations, les experts et les organismes ressources.
Le Schéma d’aménagement régional a ainsi pour vocation de préserver les terres naturelles et agricoles, d’aménager et d’organiser le développement du territoire, et d’anticiper ses évolutions, notamment démographiques et climatiques.
Dans ce cadre, à l’invitation de la Région Réunion, Météo-France a présenté aux membres de la Commission la Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) spécifique à La Réunion. Cette trajectoire dresse une projection du climat pour notre île à horizon 2030, 2050 et 2100. Elle constitue un élément structurant pour les choix d’aménagement à venir et constitue un préalable indispensable à la stratégie d’adaptation qui sera inscrite dans le nouveau SAR.
Au cœur du SAR : les principes d’aménagement
En réponse aux problématiques et ambitions majeures du territoire, les principes d’aménagement qui ont été définis doivent permettre de relever les défis du SAR dans le cadre d’un aménagement harmonieux du territoire :
- Habiter décemment La Réunion en accompagnant la transition démographique. Apporter la réponse aux besoins en logements, équilibrée sur le territoire et tenant compte des particularités de la population réunionnaise : ses fragilités socio-économiques, son vieillissement, mais aussi sa jeunesse, sa créolité et l’aspiration des Réunionnais à réduire les temps de déplacement quotidiens ;
- Être un territoire de production à travers la « Nouvelle Économie » réunionnaise. Favoriser d’une part la proximité des pôles d’activités avec les lieux d’habitat et d’autre part valoriser les savoir-faire réunionnais.
- Se nourrir en local pour ancrer la souveraineté alimentaire. Une ambition forte pour l’agriculture réunionnaise et le développement de notre capacité à se nourrir par et sur notre terre réunionnaise ;
- Assurer l’accès aux ressources vitales en les préservant et en gérant les risques majeurs. La préservation de nos richesses naturelles, mais aussi la prise de conscience de nos fragilités face au dérèglement climatique, imposent d’agir, d’anticiper et de s’adapter ;
- Mettre en œuvre l’autonomie énergétique et l’économie circulaire afin de décarboner les activités. Atteindre l’autonomie énergétique, au-delà de la nécessaire décarbonation de nos activités, est une question de souveraineté.
Les intervenants représentant notamment le monde agricole, les organisations de défense de l’environnement, ainsi que les représentants des communes et des intercommunalités ont exprimé leur opinion sur le scénario d’équilibre et leurs attentes sur la déclinaison des principes d’aménagement.
A la lumière des échanges qui sont intervenus, des contributions viendront enrichir les travaux qui se poursuivront durant le premier semestre 2026, dans la perspective de la présentation du projet du futur SAR vers le début du second semestre.
À maintes reprises, et notamment durant la présente législature, des parlementaires
de La Réunion ont déposé des amendements pour supprimer la TVA sur les produits
de première nécessité.
Il convient de souligner que, pour ce qui relève de sa compétence, la Région Réunion
a déjà engagé cette dynamique en mettant un taux zéro d’octroi de mer sur des produits de première nécessité identifiés notamment dans le Bouclier Qualité Prix.
S’appuyant sur cette décision, la Présidente de Région, Huguette Bello, a rappelé
récemment à la Ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, le souhait que l’État en
fasse de même pour ce qui concerne la TVA. La Ministre des Outre-mer a pris
l’engagement de publier un arrêté ministériel traduisant cette mesure.
Dans ce contexte, la Région se félicite qu’un amendement au Projet de Loi de
Finances ait été adopté hier au Sénat.




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