L’inaction politique sur le climat est alarmante

LIBRE EXPRESSION

Ce lundi 20 mars, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié un rapport qui synthétise ses 8 dernières années de travaux.
Le constat dressé dans ce rapport est limpide : les activités humaines sont responsables du réchauffement climatique en cours, à savoir +1,1°C depuis l’ère pré- industrielle.

En d’autres termes, ce sont bien nos modes de vie et de production qui portent la responsabilité directe du réchauffement climatique.
Plusieurs scénarios ont été dressés par les scientifiques pour se projeter dans les années à venir. Si nous restons sur la trajectoire en cours, le réchauffement climatique se portera à +3,2°C à la fin du siècle. Cela signifie donc un monde invivable pour de nombreuses régions et espèces sur la planète.

Par conséquent, il faut d’urgence prendre des mesures qui permettent de contenir ce réchauffement afin de garantir un futur juste et désirable pour les générations à venir.

Les effets du changement climatique se font d’ores et déjà sentir, la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau sont directement impactés, la multiplication d’épisodes climatiques extrêmes en est également une illustration et les populations les plus modestes sont les premières victimes.

A La Réunion, nous devrions nous sentir d’autant plus concernés du fait de notre vulnérabilité. Une trajectoire de réchauffement à +2°C conduirait à une montée du niveau des océans entre 2 et 6 mètres ! Soit la remise en cause de la majorité de nos zones urbaines densifiées.

Le rapport présente un constat alarmant mais laisse entrevoir une perspective positive.

Il faut d’urgence transformer nos modes de vie et de production pour contenir ce réchauffement climatique. Nous avons encore une fenêtre pour le faire mais il est impératif d’agir vite et à la hauteur des enjeux.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres appelle tous les pays à « appuyer immédiatement sur l’accélérateur ».

Pour ce faire, les experts précisent que le levier principal réside dans la réorientation des financements publics et privés pour les détourner du soutien aux énergies fossiles et les flécher vers ceux consacrés à « l’adaptation et l’atténuation du changement climatique ».

« Les choix et les actions que l’on prend au cours de cette décennie détermineront le futur des générations actuelles mais auront aussi des conséquences pendant des millénaires », prévient la climatologue membre du GIEC, le Dr Valérie Masson-Delmotte. La sobriété énergétique, le développement des énergies renouvelables, la transformation des secteurs des transports, du bâtiment, de l’alimentation et de l’industrie sont les piliers de la nécessaire transformation de notre société.

Partout où nous sommes en responsabilité, le PLR s’engage dans des politiques ambitieuses à la hauteur de ces enjeux. Il convient d’urgence d’amplifier cette mobilisation et de faire en sorte qu’à la tête de l’Etat, Emmanuel Macron et son gouvernement prennent la mesure du défi qui nous attend.

Résumé de la façon suivante : nous pouvons considérer que ce n’est pas le rapport du GIEC qui est alarmant mais bien l’inaction politique de certains décideurs.

Pour La Réunion

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Kozé libre

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