Livre et littérature

Livres à domicile

LIBRE EXPRESSION

Bonjour ! J’ai le plaisir de vous proposer une page hebdomadaire consacrée à la littérature locale.

Vaste programme me direz-vous ; mais nous avons tout notre temps, et rubrique par rubrique, nous construirons, non pas des murs, mais des ponts, comme a dit je crois Lao-Tseu… ou Maître Gims.

Mais si les punchlines du second sont mieux connues des jeunes que celles du premier, raison de plus pour offrir plus de place dans les médias à ces écrivains aux écrits souvent vains, et à ces écrivaines qui n’ont pas de veine.

Hélas, comme disent les « annonsoeurs » et bon nombre d’ « influensoeurs » : « ce qui tue l’intelligence nous rend plus forts ».

(Au passage vous avez vu comme je me débrouille bien en écriture inclusive. Bon, j’arrête car sinon je vais dépasser mon temps de parole).

Bref, vous l’avez compris, cette chronique frénétique sera peut-être un peu décousue, mais j’espère qu’elle va déchirer, dans le style de mon stand up quotidien sur Radio Sud Plus. Vous remarquerez au passage que je profite de la bonté de mon hébergeur Parallèle Sud pour me livrer à une pub éhontée pour cette modeste radio ; mais nous avons tant d’élus qui se livrent à de l’abus de biens sociaux et autres passe-droits, que je ne vais pas me gêner.

Je rôde dans les allées des manifestations livresques depuis les années 70, cette époque où la littérature locale s’est réveillée après un long sommeil. L’évolution du « livre péi » depuis cette époque est passionnante . De nombreux talents sont nés, « zarboutans »de la culture locale, dans des genres très variés. Le monde de l’édition et la façon de lire ont évolué aussi. Les lecteurs sont-ils vraiment moins nombreux ? En tout cas les auteurs se multiplient, et l’écriture devient même virtuelle. 

Pourquoi feuilleter un livre alors que les moyens d’expression sont à présent à la portée de tous, avec les réseaux sociaux, You Tube et l’auto-édition ?  Le livre papier est-il menacé par les e-books, les liseuses, et les écrans en général, où chacun peut publier tout et n’importe quoi sans aucune retenue ?.. comme je suis en train de le faire en ce moment même, merci de me le signaler. Heureusement, le livre-papier fait de la résistance.

D’ailleurs, le sujet de ma première rubrique pourrait porter sur cette multiplicité des moyens d’expression : depuis toujours, la devise de la plupart des individus semble être: « tous ego, à commencer par le mien ». Il y a eu la parole, puis le livre, parmi d’autres arts. Et le verbe s’est fait…cher.  Mais l’informatique n’a pas gommé le livre, de même que la photo n’a pas effacé la peinture.

A ce propos, si vous avez un ego démesuré ne publiez pas de bouquins, vous seriez déçu du résultat. Les réseaux sociaux peuvent entretenir une certaine illusion. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont été créés par Mark Zuckerberg : nous sommes tous ses clones plus ou moins manipulés, ce  type est plus génial que les plus retors de nos politiciens! Si vous voulez qu’on vous reconnaisse dans la rue, passez plutôt à Voice kids ! En revanche, la plupart des sommités littéraires du salon Athéna pourront se fondre incognito dans la foule, sauf peut-être Michel Onfray, et encore…

 J’ai fait partie moi-même d’associations d’écrivains, avant d’être pris par d’autres activités me permettant toujours de fréquenter artistes et auteurs. J’ai repris l’écriture depuis quelques années. Je parle de l’actualité livresque sur la page facebook « alain bled auteur », et aussi sur notre petite radio du Tampon où l’on invite depuis longtemps, avec Sophie Nativel, tous les écrivains et artistes désireux de s’exprimer.

Pour faire court, résumons donc avec sérieux et rigueur le but de cette page ; rassurez-vous, ce sera rapide. Chaque semaine, j’aborderai un ou deux sujets, soit : la présentation d’un livre péi, l’histoire du livre local durant les cent dernières années, les événements littéraires locaux, des coups de cœur ou de gueule sur l’édition, les libraires, et autres sujets souvent évités dans ce petit microcosme où « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil ».

Et aussi : Faut-il que les blogueurs et journalistes parlent d’un livre quand il est mauvais ? Comment éviter de se faire plumer par des pseudo- éditeurs  escrocs ? Les ateliers d’écriture sont-ils toujours rentables pour leurs élèves ?  Pourquoi beaucoup d’ éditeurs locaux n’accusent-ils même pas réception des manuscrits, alors qu’il doivent quand même être nettement moins débordés que Gallimard ? Pourquoi certains auteurs ne tournent-ils pas sept fois leur plume dans l’encrier avant d’envoyer leurs manuscrits ? Pourquoi certaines librairies semblent  peu intéressées par les dépôts vente de livres, alors que le libraire touche quatre fois plus de commission que l’ auteur, juste pour exposer le livre dans un coin de rayon ? Et aussi : Quelles formalités sont obligatoires quand on vend  ses œuvres ou qu’on fait des conférences payantes ? L’éditeur déduit-il le cotisations Ursaaf des droits d’auteur, ou pas ? (s’il paye les droits d’auteur!)

J’espère alimenter cette rubrique une semaine sur deux. Naturellement vous pourrez la pimenter et ajouter des ingrédients en commentaires.

A bientôt,

Alain Bled

A propos de l'auteur

Kozé libre

A Parallèle Sud nous nous faisons un devoir de libérer la parole, de la partager, sous quelque forme que ce soit (texte, vidéo, son, BD...). Chaque lecteur peut être acteur et créer l'information. Celle-ci est relue par le comité de lecture de Parallèle Sud avant d'être publiée dans la Libre expression.