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Non à la discrimination des allocataires du RSA

LIBRE EXPRESSION

Le président du département sans aucune concertation à pris la décision d’expérimenter la nouvelle mesure du gouvernement qui consiste à faire travailler 15 heures par semaine tous les allocataires du RSA à partir du  01/03/2023 .

Nous tenons à rappeler que le RSA  n’est pas un salaire mais, une allocation de subsistance. Etre au RSA n’est pas un choix individuel mais un accident de la vie . 

Les RSA ne sont pas responsables de l’effondrement de notre système de société.

Les RSA ne doivent pas être les asservis de notre société, ils ne sont pas responsables des déboires de notre société. 

Nous disons Oui à l’intégration des allocataires du RSA , Non à la politique de discrimination sociale et non à l’exploitation des allocataires du RSA .

Nous disons aussi non à la catégorisation de notre population d’un côté des honnêtes citoyens avec un statut d’employé  et de l’autre, des  sous-citoyens  jugés comme  délinquants obligés de faire un travail d’intérêt général (TIG) . 

Nous luttons depuis de nombreuses années contre la passivité et la résignation et surtout contre la fatalité, nous ne pouvons accepter une telle mesure .

Nous pensons que c’est une manière de capituler, d’abdiquer face aux problèmes de notre société notamment du chômage. Les 90 000 allocataires du RSA de la Réunion seront-ils condamnés à être des exclus de notre  population ?  Devront-ils se satisfaire de l’état-providence sans réel espoir d’intégrer la société et de retrouver leur dignité ? Seront -ils enfermés dans un système esclavagiste masqué par des formations ou insertions bidons ?

La méthode de lynchage médiatique engagée par le gouvernement est un signe  d’impuissance. Imposer un travail obligatoire au sein des collectivités, c’est aggraver la situation du chômage et notamment avec la disparition des contrats aidés qui participaient au fonctionnement normal des collectivités.

Les allocataires du RSA, malgré toute la politique de lynchage et guérilla médiatique menée contre eux, aspirent à vivre dignement et ne plus être stigmatisés même si un certain  nombre d’entre  eux se sont résignés à la passivité.

Monsieur le président, les RSA  n’ont commis aucun crime à l’égard  de notre société. Aussi, les condamner par contumace entraînera le déclin de notre société. Par  conséquent, il serait préférable de mener une politique qui crée les conditions réelles d’intégration, plutôt qu’un retour à la politique d’esclavagisme du  moyen-âge. On trouve des solutions pour les occuper dans les collectivités et peut-être demain dans les entreprises mais on ne peut pas leur donner un statut de citoyen à part entière. Devront-ils rester des éternels quémandeurs de notre société ?

Sachez  Monsieur le Président qu’un allocataire du RSA ne cotise pas à la retraite et que si demain, ils doivent être en activité dans une collectivité, ils devront avoir un salaire comme tout citoyen en activité. Que l’on remédie à cette carence pour ne pas les condamner à jamais à une vie de galère.

Il serait souhaitable Monsieur le Président de prendre le temps pour connaître au moins qui sont ces allocataires parce qu’apparemment, pour vous, ils sont tous des parasites de notre société. Vous être bien placé pour savoir qu’ils sont issus de toutes les catégories de la population (Jeunes, agriculteurs, commerçants, publics déficitaires, entrepreneurs, pêcheurs, chômeurs, retraités). Nous restons à votre disposition pour plus d’explications. 

Georges Arhiman, Maillon-Eco / MNCP

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Kozé libre

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