Lundi 25 octobre à la Médiathèque de Saint-Pierre a eu lieu une conférence de presse pour célébrer, juste avant le salon Athéna, la rééditon par l’Académie de l’île de La Réunion de « Enfance aux îles » de Raphaël Barquissau, réédition puisque l’édition originale date de 1960.
Sandrine Aho Nienne, 4ème adjointe chargée de la culture, a d’abord pris la parole pour expliquer que la Médiathèque de Saint-Pierre, qui fête ses 35 ans, est liée à Raphaël Barquissau par son nom d’abord et aussi par le fonds Barquissau de 176 ouvrages, offert en 1998 par la fille de Barquissau, Hélène Minet. En partenariat avec la Bibliothèque Départementale de La Réunion ce fonds sera numérisé pour être accessible à tous. Elle a rappelé que la Médiathèque de Saint-Pierre œuvre pour la promotion culturelle, la littérature et qu’elle va organiser à partir du 4 octobre le salon Athéna dans dix quartiers de Saint-Pierre et du 5 au 8 octobre dans les jardins de la plage. La 7ème médiathèque, qui fait partie du réseau, baptisée Angélo Lauret, vient d’être inaugurée dans l’ancienne usine sucrière de Grand-Bois.
Raoul Lucas, universitaire et membre de l’Académie, a ensuite pris la parole pour expliquer le « projet Barquissau » dont il est le coordonnateur et qui concerne Raphaël et Désiré, son grand-père. Désiré a fondé le collège Désiré Barquissau à Saint-Pierre qui regroupait école primaire et collège pour les enfants du sud. Ayant investi sa fortune dans le port de Saint-Pierre, il meurt ruiné, ayant de plus perdu le soutien du maire Auguste Babet qui n’a pas été réélu ce qui l’a obligé à fermer le collège. Son fils, le père de Raphaël, est magistrat colonial et est amené à voyager avec sa famille, à Paris, aux Antilles avant le retour à La Réunion.
Christian Landry, président de l’Académie, a rappelé les liens qui unissent l’Académie et la Médiathèque Raphaël Barquissau. L’Académie donne en effet une conférence par mois à la Médiathèque. Sur un ton plus léger, il a parlé de la rue Barquisseau (sic) à Saint-Pierre, cité aussi le boulevard Banck (resic) ou Bank (reresic) et avoué que lui-même se faisait parfois appeler … Landru !
Monseigneur Gilbert Aubry, également membre de l’Académie et auteur de la préface « Un testament humain et spirituel », a souligné que l’auteur Barquissau avait conservé son regard d’enfant. Il partage avec lui un certain nombre de souvenirs d’enfance car, comme lui, il passait ses vacances à Saint-Pierre. Bien sûr, il nous a lu avec humour et tendresse le passage concernant l’oncle abbé Barre.
Enfin c’est Claude Mignard, la vice présidente de l’Académie, qui est intervenue pour souligner l’intérêt de l’évocation de Saint-Pierre de l’époque et la chaleur de l’accueil de la famille que Raphaël retrouvait dans le sud.
400 exemplaires de « Enfance aux îles » sont en vente dans les librairies depuis samedi.
Nicole Crestey