LIBRE EXPRESSION – Chaque matin, chaque midi, chaque soir, nous mangeons des OGM – ces Organismes Génétiquement Modifiés dont l’ADN a été mutilé en laboratoire – cachés dans les protéines animales de nos petits déjeuners, nos sauces, nos fromages…et même dans nos aliments pour bébés !
Arrêtons de nous mentir
Les scientifiques le crient depuis des années : l’étude Séralini révèle des tumeurs massives chez les rats, et l’OMS classe le glyphosate – l’herbicide des OGM – comme cancérogèneprobable pour l’homme. Nous connaissons la vérité. Mais nous continuons à manger du poison.
Pendant ce temps, cinq mastodontes encerclent notre assiette et volent notre liberté : Cargill (160 milliards de dollars) et ADM (64 milliards de dollars) règnent sur le commerce des grains et des semences OGM, tandis que Bayer-Monsanto (27% des semences OGM mondiales), Corteva Agriscience et Syngenta Group verrouillent le marché global. Ces géants associent leurs herbicides aux variétés OGM qu’ils brevètent, forçant les agriculteurs à acheter chaque année semences et pesticides auprès des mêmes multinationales. Ensemble, ils contrôlent plus de la moitié du marché des semences OGM et dictent le modèle agricole de la planète, transformant nos assiettes en territoires captifs de leurs profits.
Plus insidieux encore, Bunge, le négociant géant qui commercialise 38 millions de tonnes de soja OGM par an en Europe, transforme silencieusement nos assiettes : ce soja OGM est directement utilisé dans l’alimentation animale pour produire la viande de bœuf, de porc et de volaille que nous mangeons sans le savoir dans nos caris.
Et en France ? Danone (27,6 milliards d’euros par an), inonde nos supermarchés de Blédina, Activia, Actimel, Évian …– des marques qui paraissent inoffensives mais appartiennent à une machine de profits.
Et c’est là que le piège se referme : les OGM ne disparaissent pas, ils se transmettent à traversla chaîne alimentaire. Des études scientifiques ont détecté l’ADN OGM dans le sang et le lait des animaux nourris au soja transgénique, des enzymes anormales dans leurs reins et leurs cœurs.
La viande, le lait, le fromage, les œufs, les poissons d’élevage – tout ce que nos enfants mangent à la cantine – contiennent les résidus de cet OGM que nous pensions éviter. Ensemble, ces cinq géants contrôlent nos assiettes à travers 9 000 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial par an… Face à ces super puissants nous avons une agriculture biologique qui s’élève péniblement à 12 milliards d’euros par an, une goutte d’eau face à ce Goliath. Le calcul est rapidement fait !
Cette situation n’est pas nouvelle. Pierre Rabhi, ce visionnaire indomptable français et prophète de l’agroécologie, disparu en 2021, a dénoncé pendant plus de 50 ans la trahison de l’agriculture chimique en déclarant notamment : « L’agriculture devrait être la première activité de santé. Le paysan doit précéder le médecin ».
Aujourd’hui, Bernard Astruc, agro-écologiste depuis plus d’un demi-siècle et fondateur du collectif Oasis Réunion, refuse la fatalité et poursuit ce combat vital avec des exigences non-négociables en faveur des consommateurs – mangeurs, en commençant par tous les agriculteurs eux-mêmes et leurs familles qui sont les plus exposés !
Exigeons le droit de savoir ce que nous mangeons!
Depuis 2017 Oasis Réunion, ce groupement citoyen et ses partenaires bio, mobilisent les Réunionnais autour d’un Manifeste clair et non négociable : changer de modèle agricole pour transformer La Réunion en première région 100% locale, bio et paysanne de France.
La croisade est menée pour :
- la transparence sur les étiquettes – obligation d’inscrire sur les emballages des produits alimentaires issus d’animaux nourris avec des OGM (tels que viandes, charcuterie, œufs, lait, beurre, fromages, poissons d’élevage) les OGM qu’ils contiennent, même cachés dans la viande et les produits laitiers ;
- le soutien à l’agriculture bio – ces paysans ont choisi de produire bio en investissant plus et en gagnant moins, et sans aides publiques suffisantes pour financer leurs efforts et une réelle prise de risque.
- les produits bio et de saison obligatoires dans les cantines – nos enfants méritent mieux que les poisons des grandes industries : Toutes sortes de molécules chimiques en plus des résidus de pesticides et d’OGM, avec des effets « cocktail » totalement incontrôlables…
- la traçabilité– nous avons le droit fondamental de connaître l’origine de ce que nous mettons dans nos bouches ! Le Code de la Consommation impose que les étiquetages permettent aux consommateurs de faire des « choix éclairés” encore faudrait-il que nous ayons des loupes ;
- La souveraineté alimentaire régionale– chaque région doit pouvoir se nourrir elle-même de façon autonome, autosuffisante, et selon ses traditions culinaires et culturelles.
Le moment d’agir est maintenant…
Devenons des Comsom Acteur- refusons la soumission, utilisons notre argent comme une arme politique, qui comprend que chaque achat est un vote pour le type de monde durable qu’on veut laisser à nos enfants et petits-enfants ;
Signons le Manifeste– non à la fatalité ! Bernard Astruc et Oasis Réunion ont rassemblé 42 000 signatures en ligne mais l’objectif à atteindre, pour être enfin entendus par nos décideurs, serait de 1 millionsau niveau national et 100 000 au niveau régional.
Participons au rdv citoyen– la première bataille est dans nos caddys et sacs de courses. Privilégions les circuits courts, les petits producteurs, les paniers bio…Ils sont présents sur l’ensemble de l’île, à côté de chez vous, il suffit de frapper sur Internet et peuvent même vous livrez à domicile les fruits et légumes du jour.
Nous cherchons à payer des centimes de moins pour un produit empli de toxines, mais nous serons ruinés demain par les cancers, les maladies chroniques et neurologiques et les dérèglements hormonaux que nous aurions pu éviter. En réalité nous payons deux fois : d’abord avec notre argent, ensuite avec le sacrifice de notre santé.
Rendez-vous sur https://oasis-reunion.bio – cliquez, signez, partagez auprès de vos proches et autour de vous. Chaque signature compte. Nous ne sommes pas impuissants – ensemble, nous sommes une Force : décideurs, consommateurs, producteurs, filières agroalimentaires, associations… Tous autour d’une même table pour une île résiliente, vertueuse et durable.
Frédérique Welmant, citoyenne engagée
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