Originaire de Saint-Joseph, Lilie a connu un parcours bien particulier dans le monde de la musique. Demain 21 juin, celle qui ne se considère pas comme une artiste sera sur scène à Salazie, à l’occasion de la fête de la musique.
(Crédit photo : Studio photo Nou lé la)
Lilie, de son vrai nom Aurélie Maillot, est une artiste réunionnaise de 37 ans. Dès le plus jeune âge, elle baignait dans le monde artistique. « J’avais une tatie qui chantait énormément, et un oncle qui était pianiste et accordéoniste. Mon père, quant à lui, était peintre-sculpteur », raconte Lilie.
Mais cette passion pour la musique, c’est dans son ADN. « Plus jeune, je chantais tellement qu’un jour un garçon de ma classe est venu vers moi et m’a proposé d’intégrer son groupe de reggae. » Je ne savais pas ce que c’était, car j’écoutais beaucoup de RnB et de pop. Au final, j’ai découvert le reggae et j’ai tout de suite accroché », se remémore l’artiste.
« Rasker », première expérience musicale
De là est né le groupe « Rasker ». Un groupe de passionnés réunit autour du reggae certains noms connus de la scène réunionnaise. « Dans ce groupe, il y avait des garçons qui pratiquaient la musique depuis un certain temps. Jean Hoareau, batteur pour le chanteur Marcus Gad. Manu Kdé, qui fait du sega aujourd’hui, ou encore Lionnel Grondin », se rappelle l’artiste.
Cette première expérience n’aura duré que deux ans. Courte mais intense. « Pendant deux ans, nous avons fait plusieurs petits concerts. Pour l’anniversaire de la mort de Bob Marley, nous nous sommes produits lors du Manapany Surf Festival. Il s’appelait comme ça car il n’y avait pas encore l’arrêté préfectoral interdisant le surf. C’était vraiment la belle époque », détaille Lilie.
Après deux années, le groupe s’est finalement séparé, mais pas pour de mauvaises raisons. « Chacun a fait sa vie et on ne s’est plus retrouvés. J’étais obnubilée par mes études, par l’idée d’avoir une situation professionnelle. Ce n’était plus ma priorité », confie la Saint-Joséphoise. Après cette première expérience musicale, l’artiste a rangé le micro et a entamé une carrière dans les secteurs du commerce et du tourisme.
2023, la révélation
Après plusieurs années, la pandémie que nous connaissons que trop bien est arrivée. Le confinement a été une épreuve compliquée pour Aurélie Maillot. « J’ai plutôt mal vécu mon confinement, je me suis beaucoup remise en question durant cette période. Je me demandais quelle était ma véritable passion, si j’en avais vraiment une », confesse l’artiste.
Suite à cette période, Lilie décide d’aller à un concert avec une amie à elle. Et là, c’est la révélation. « J’ai eu comme une sorte de révélation quand je suis allée à ce concert. C’était un concert de reggae, ça m’a rappelé les bons souvenirs. J’ai ensuite dit à mon amie que j’aimerais beaucoup refaire ça. Elle m’a mis au défi d’aller parler aux organisateurs à la fin du concert, je l’ai fait. La personne m’a dit d’envoyer un mail et j’ai pu avoir un rendez-vous par la suite », relate-t-elle.
Lors de son entretien, Lilie devait chanter trois chansons. Une en français, une en créole et une en anglais. « Une fois que j’avais terminé, la personne m’a annoncé qu’il y avait une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c’était que je ne pourrais pas être choriste. « Mais la bonne, c’était que je devais être la chanteuse principale d’un groupe », annonce Lilie. Suite à cette surprise, l’artiste a mis du temps à réaliser.
Un deuxième groupe : Lilie Sunshine
Suite à plusieurs rencontres, Lilie est orientée vers l’école de musique de Salazie. C’est là-bas qu’elle apprend la guitare. « Au début, je me suis rendue là-bas pour un concours de chant. Le directeur m’a dit que je chantais bien, il voulait m’inscrire au concours, j’ai refusé. Il m’a proposé de revenir pour chanter ou jouer d’un instrument. C’est là que plusieurs musiciens se sont greffés au mouvement et que le groupe est né ». Un groupe qui est composé d’un bassiste, Ciryl Gratteau, d’un batteur, Nathan Maillot, et d’un guitariste-chanteur, Cyril Damour. Avec des sonorités pop-folk influencées par des sonorités tropicales, le groupe a son style musical bien à lui. Une musique expressive d’après l’artiste.
Après la naissance du groupe, un premier tube est sorti sur les plateformes. « Mon ti ker » qui compte près de 60 000 vues sur YouTube. Pas mal pour une première, non ?
Mais la chanteuse du groupe Lilie Sunshine ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Samedi, il y aura un nouveau morceau qui sera disponible partout, il s’appellera « nous écrit ». D’autres projets devraient sortir également pour la fin de l’année », annonce Lilie.
Demain, jour de la fête de la musique, Lilie Sunshine sera à Salazie. La chanteuse du groupe tient à remercier l’ensemble du corps pédagogique de l’école de musique de Salazie, sans qui cela n’aurait pas été possible à ses yeux : « Je souhaite remercier Laurent Chane-Kam, Sylvie Chane-Kam et Billy Chane-Kam ainsi que toute l’équipe de l’école de musique de Salazie ».
Loïc Vidon
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