[Bisik] Tropicadanse et ambiance hautement inflammable

LAFTER SAKIFO AVEC THE HOOD BRODZ ET FLAVIA COELHO RACONTÉ PAR LE BISIK

Ce vendredi 9 juin, c’est un cocktail 100% lusophone et tropical que nous avons proposé aux spectateurs du Bisik en compagnie de The Hood Brodz et de Flavia Coelho. Un After Sakifo Dofé et à guichet fermé.

C’est sous un ciel chargé et menaçant, koté jardin, que JBex nous a proposé un warm’up électro-dance parsemé de touches d’afro-house et d’afro-tech spécialement préparé pour la soirée. Vous étiez déjà nombreux à profiter de l’ambiance et fins prêts à accueillir les artistes du Sakifo venus poursuivre la fête du plus grand Festival de musiques de l’océan Indien qui se déroulait la semaine dernière à Saint-Pierre. Un After qui se déroule au Bisik depuis 2017 et qui a tenu bien plus que toutes ses promesses !

The Hood Brodz, les afrofuturistes mozambicains mettent le feu à la vouve !

C’est Ayrton et Hélio Massinga, duo de dj et producteur mozambicain, qui s’emparent de la scène pour ouvrir ce bal kafiak hautement inflammable. Les deux frères qui ont passé la semaine au Bisik pour rencontrer, échanger et créer avec des artistes de La Réunion, nous ont concocté un set électrisant mêlant l’électro à l’afro-house, l’afro-deep house et les sonorités créoles d’ici. Chants africains, latins et nationaux se mêlent aux rythmes des puissants tambours et des leads. Passionnés et ouverts d’esprit, ils se baladent à travers les différents styles musicaux et prennent le temps d’explorer de nouveaux horizons pour enrichir leurs créations. Le public exulte et apprécie chaque note de la performance des Hood Brodz. Le Bisik danse et chante au rythe de la passion. 

C’est dans une vouve survoltée que les frères Massinga lâchent une jolie surprise orchestrée lors de leur résidence avec le groupe Solah pour un partaz marmit’ des communautés de notre île (in pé bouyon larson par ci, in pé massalé par là…). Le carri est plus que réussi et si Bernadette et Patricia ne se font pas prier pour rejoindre la scène, le public est lui proche d’une transe musicale communicative…

Un bonheur n’arrive jamais seul et après avoir joué le titre qu’ils ont également enregistré au Bisik cette semaine avec Aleksand Saya et la Sud-Africaine Sho Madjozi, Les Hood Brodz accueillent Dona Saquia, Saquia Rachide, artiste de renommée internationale qui est l’incarnation d’une vie dédiée au Tufo de Mafalala et aux rythmes de la côte nord du Mozambique pour un échange intense sur la scène du Bisik.

Un show qui nous rappelle les liens entre les différentes sonorités du bassin ouest de l’Océan Indien et qui résonne avec bonheur à nos oreilles. 

Saquia partage avec envie et ferveur son art. Elle chante et danse à l’envie et communie avec un public sous le charme. C’est dans cette atmosphère de festival que le duo et la reine du tufo de Mafalala s’autorise une pause et laisse la place à la grande Flavia Coelho accompagnée de Victor Vagh.

FlaviaCoelho, un soundsystem métissé dans la vouve du Bisik

Un court entracte, le temps pour le public de se désaltérer au bar et pour déguster les encas de l’Îlot Saveurs et les burgers du Zantak, et la soirée pouvait redémarrer sur les chapeaux de roues. 

Place, donc, à celle qu’on ne présente plus, la grande Flavia Coelho ! Dans la continuité de son show au Sakifo Festival où elle avait également enflammé la scène de Salahin aux côtés d’Ibrahim Maalouf, l’artiste brésilienne nous a ambiancé dès les premières notes accompagnée de Victor Vagh aux machines, clavier et mélodica.

Une entrée monumentale en effet, avec une reprise tropicadance de “Li sem” de la portoise Jessica Persée qui a immédiatement plongé le public dans une nouvelle dimension. 

Des riddims originaux, remix et classics, du roots reggae à la cumbia en passant par des sonorités électro. C’est en mêlant les titres de la Jamaïque, avec “No, no no” de la grande Dawn Penn, et du Brésil avec “Berimbau” et “Iluminar” des Natiruts et des Etats Unis comme “Dre” du Dr. Dre ou “Can’t Stop” d’Azaelia et bien d’autres que Flavia a ambiancé le public rameuté et content d’avoir eu leur place pour la soirée. Elle a même profité pour placer quelques pas de passinho (danse des favelas brésiliennes) pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Incontournable, Flavia nous a également ravis avec ses créations inoubliables comme “Por cima” ou “Billy Django” de son album “DNA” sorti en 2019.

Cette soirée exceptionnelle, on se répète mais c’est la stricte vérité, fut un festival de surprises ! Les artistes lusophones se sont réunis pour un échange en chantant et en dansant avec nous dans la vouve fumante et tremblante au son des voix de Saquia et Flavia et des machines des Hood Brodz et de Victor. Hélio a alors échangé quelques pas avec Flavia, Saquia et même Patricia et Dedette de Solah pour un feux d’artifice d’émotions fortes.

Pour terminer la soirée, les frères Massinga venus du quartier de Bairro Trevo nous ont offert un second set, un after de l’after, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui n’avaient plus vaiment envie de partir.

Alexandre Oucéni et Pascal Saint-Pierre

Régie : Alexandre Duchemann

Son : Vincent Gerbith

Lumières : Alexandre Jacquot

Photos : Nicolas RENAMBATZ Photographe et Iris Mardémoutou

Au programme…

L’équipe du Bisik vous donne rendez-vous le 21 juin pour la conférence Kwékilé autour du management d’artistes avec Mustapha Terki et la fête de la Musique sur la place du Marché Couvert de Saint Benoît, le RONN-KOZÉ le samedi 24 juin et bien sûr le concert de Mickael Pouvin le 1er juillet à la Salle Gramoun Lélé.

Samedi 1er juillet 

Salle Gramoun Lélé

Ouverture des portes 19h

Infos / résa au 0693 63 39 39

Entrée tarif unique : 15 euros

Buvette uniquement

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