[Bisik] Un déluge d’émotions et de bonnes vibrations

LE CONCERT DE DI PANDA ET CTZNKANE RACONTÉ PAR LE BISIK

Vendredi 10 novembre, le Bisik accueillait Di Panda et Ctznkane pour un spectacle explosif où culture urbaine et tradition ont fusionné pour une pure soirée volcanique. Un incroyable rendez-vous avec un public passionné et des artistes généreux ! Du bonheur à l ‘état brut. On en redemande !  

Malgré les pluies torrentielles qui ont rythmé la soirée, vous étiez près de 200 à avoir fait le déplacement pour profiter d’un événement unique en compagnie de deux talents bruts : Ctznkane et Di Panda. Un partage d’émotion de haute volée qui a ensoleillé le Bisik jusqu’à tard dans la nuit… Un moment de pur bonheur !

Comme à l’accoutumée, c’est Joan’r, notre DJ résident, qui a une fois de plus brillé derrière ses platines, orchestrant une ambiance survoltée dès le début de soirée.

Un événement unique, on le disait, ouvert par une note explosive grâce à Ctznkane impérial qui a mis le feu à la scène dès les premières notes aux côtés d’un Dj Bert royal backer incroyable.

Profitant de l’intimité de la salle, l’artiste s’est rapproché de son public venu en nombre, l’invitant à plonger dans son univers corps et âmes. Des titres de son album « De La Fournaise » tels que « Prodige », « Mouk4t » et « Arvien mem » ont résonné, illustrant un rap engagé où français et créole se mêlent pour dépeindre sans fard la vie quotidienne des habitants du Port. Des vibrations intenses qui ont électrisé la foule avec passion et enthousiasme.

Une surprise de taille a marqué ce premier concert lorsque Nans, jeune rappeur saint-louisien, a fait une apparition exclusive sur scène, offrant un avant-goût de son futur album et d’une collaboration qui s’annonce dofé !

L’ambiance caniculaire créée par Ctznkane a rapidement fait oublier les averses à l’extérieur, et l’artiste a conclu son set avec le titre « Demain j’arrête ». On n’espère pas…

Le temps d’un changement de plateau et c’est Di Panda qui traverse la foule pour s’emparer de la scène. Fidèle à son habitude, Di Panda cultive la proximité avec le public et instaure très rapidement une atmosphère chaleureuse, transformant la salle en une véritable réunion famille le temps de son show mais sans doute aussi pour longtemps quand on voit l’engouement du public pour cet artiste unique.

Des tubes comme s’il en pleuvait…

Accompagné de Sébastien Lauret aux machines et de Julien Cadet virtuose à la guitare, il enchaîne les titres qui ont marqué sa carrière et en particulier ceux de son dernier album, « Pangar » sorti en début d’année avec les titres « I find My way » , « An nou mèm » ou « Première Classe». Il aborde dans ses textes des problèmes sociaux qui lui tiennent à cœur, notamment le regard persistant sur les personnes arborant des locks, avec chanson « A la Bob Marley », mais aussi la joie et et l’amour et le courage avec « Fam », hommage aux femmes de nos vies. En célébrant la chance de partager la scène avec Ctznkane, il nous offre une interprétation d’un maloya trap avec « Fondkér » et invite une spectatrice passionnée à interpréter avec lui le titre « ICDFY » tiré également de « Pangar ».

Di Panda utilise ses chansons pour transmettre des messages de solidarité, que ce soit dans la musique ou dans la vie quotidienne. Des extraits de son album « Polyvalence » tels que « Je ne suis qu’un homme », incroyable tube, « Famy », ou « À deux », ont résonné dans la salle. Le public connaît chaque parole et les reprend en chœur avec l’artiste. Le public danse et le rythme envoûte et invite à la danse…

Une communion et un partage incroyables pour un moment de complicité exceptionnelle avec un artiste trop rare sur la scène locale. L’enthousiasme est à son comble à la fin du dernier titre « Umfana wami bomaye » extrait de « Bipolaire » et composé par SsKyron…

Les spectateurs réclament à cor et à cri un rappel… Une dernière danse que Di Panda a généreusement accordée avec sa reprise du morceau « Kafrine » de Tikok Vellaye à découvrir sur les réseaux. Un vibrant hommage à Tikok que Di Panda souligne l’importance de célébrer les artistes de leur vivant, plutôt que d’attendre leur départ…

Une soirée mémorable, où la musique a su créer des liens forts entre les artistes et leur public passionné. Une soirée comme on les aime où le bonheur se lisait sur tous les visages et où nous avons, une fois de plus, su tisser des rêves en partageant des émotions fortes entre les artistes et le public.

 Texte : Lucie Mazeau et Pascal Saint-Pierre

Photos : Iris Mardémoutou

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