[Kiltir] Inventaire des talents, réalité populaire et arcréologie (1/2)

FOCUS SUR L’ARTOTHÈQUE DU DÉPARTEMENT DE 1991 A 1998

L’artothèque du Département ouvre ses portes en septembre 1991 dans la Villa Mas à Saint-Denis, fleuron de l’architecture créole acquise en 1985 par le conseil général. Outil majeur du plan de développement des arts plastiques de la collectivité départementale, l’artothèque de La Réunion a reçu pour mission de « valoriser et promouvoir l’art contemporain, d’être un lieu de ressources pour le milieu professionnel, de permettre la diffusion décentralisée des œuvres d’art, d’accueillir le public… »[1].

À l’instar des autres artothèques de France, celle de La Réunion propose aux particuliers, collectivités, scolaires, entreprises, créateurs et pédagogues le prêt d’œuvres d’art originales ou multiples, un centre de documentation comprenant une documentation spécialisée sur l’art contemporain de manière générale et sur les artistes locaux (revue de presse, catalogues…), des conférences/rencontres et des expositions personnelles et collectives. Retour sur ses premières années de vie, à la fin du XXe siècle !

Une maison des artistes de tous bords et de toutes origines

L’Artothèque a été conçue comme un des outils majeurs de la politique d’Éric Boyer en faveur des arts plastiques. Dominique Callas-Levassor en est la première directrice. Après une enfance à La Réunion, des études d’histoire de l’art en France hexagonale, elle enseigne les arts plastiques pendant quatre ans avant de s’occuper du muséobus puis d’être l’assistante technique de Suzanne Greffet-Kendig au musée Léon-Dierx dans les années 1980. Elle travaille ensuite au service culturel du conseil général où elle participe à l’organisation des assises de la culture en 1989. Elle prend ses fonctions à la tête de l’Artothèque en 1991 avec à l’esprit des questionnements sur les spécificités de la création contemporaine locale, sur les normes esthétiques et le goût dominant. Elle part du constat que le regard du Créole sur lui-même et sur sa propre société n’a pas de visibilité, et que le regard exogène est majoritaire : cela va des représentations doudouistes de cases créoles —« à un moment donné, dit-elle, c’est Gauguin sans talent qui vient montrer quelque chose de magnifique de cette île »[2]— à des pratiques d’avant-garde comme celles de Patrick Pion ou Jean-Luc Igot dans les années 1970 et 1980… Pour elle, « ce sont des gens qui ont exprimé une idée exotique au sens ethnologique de la société créole. Ça ne posait pas problème, ça posait question. On subissait le regard de l’autre. C’était le regard exogène. C’était pas le regard endogène. »

Dans la droite ligne de la politique du président Eric Boyer en faveur de l’Homme réunionnais, Dominique Calas-Levassor met en avant l’urgence « de valoriser l’individu par le collectif et par l’image. C’était l’urgence absolue, dit-elle. Il fallait qu’on « montre » et que les gens se réconcilient avec eux-mêmes. Qu’on arrête de montrer des trucs avec des youkélélés »[3].

Son projet part également du constat anthropologique de la richesse de l’art populaire à La Réunion, complètement ignorée au profit de formes plus modernes, et bien évidemment exogènes : « il y a eu un constat sur la capacité des Créoles à agencer les couleurs, sur les façades… Et le mec quand il fait, il est dans l’action. Il n’est pas dans la théorisation de ce qu’il fait. Mais il n’est pas regardé comme quelqu’un qui a inventé. On lui disait :  » Tu es un pauvre couillon, tu as larjan braguèt « . » [4]

La jeune équipe de l’Artothèque s’active, dès la première année, à la constitution d’un fonds documentaire sur les artistes de l’île : « On a fait un inventaire pendant six mois. On s’est dit  » Si les gens exposent, ils sont dans une démarche professionnelle « . On a commencé notre fichier d’artistes comme ça. On a dit aux gens :  » Venez !  » On n’a pas fait de sélection. Les gens qui n’ont pas fait de propositions intéressantes, on les a doucement dissuadés et les autres ne sont pas venus. »[5]

L’Artothèque voulait être un lieu qui convoque les regards des Créoles sur eux-mêmes, un endroit où on montre les talents. D’où ce parti pris d’encourager les artistes à prendre la parole et à assumer leurs discours, sous forme de commissariats par exemple : c’est ainsi que certains d’entre eux ont commencé à concevoir des expositions pour l’Artothèque. Ce qui n’empêchait pas la structure d’ouvrir sa programmation à tous les créateurs réunionnais ni de tisser des liens au-delà des frontières de l’île, par le biais notamment d’un partenariat avec l’Artothèque du CRDP de Créteil.

« Quand tout à coup un inconnu vous offre des fleurs », Frantz Raux, acrylique, encre de couleurs sur contreplaqué, 1,22×1,22. In catalogue d’exposition, Artothèque, 1994

Dominique Calas-Levassor constitue sa collection avec des artistes confirmés, vivant de leur production et occupant à ce moment-là le devant de la scène depuis plusieurs années. Le noyau dur est constitué d’artistes locaux qui, par le biais des achats, étaient ainsi aidés financièrement par le Département. À l’occasion de visites d’ateliers, « la collection s’est enrichie d’œuvres d’artistes naïfs, de photographes, amateurs, créateurs, et pour certains, ces achats ont donné un nouveau souffle à leur engagement. »[6]

Photofolie, Portes et fenêtres, livret d’exposition, Artothèque, 1993
Bengt Lindström, catalogue d’exposition, Artothèque, 1992

Le soutien des artistes à la jeune structure a été décisif. « La majeure partie du fonds était composée de prêts entièrement gratuits ou de dons ; en général, pour un achat, l’artiste ajoutait 4 ou 5 œuvres prêtées pour la location. C’est cet engagement qui a validé le projet », explique l’ancienne directrice. Le reste des acquisitions est constitué d’estampes d’artistes reconnus sur le plan national, ainsi que d’artistes présents à l’artothèque de Créteil.

La création de l’Artothèque intervient dans une période de structuration du secteur de l’art contemporain dans l’île.  Rue de Paris, dans le même périmètre, François Cheval, le nouveau conservateur du musée Léon-Dierx, prend ses marques avec un projet artistique affichant de grands noms de l’art contemporain international. Marcél Tavé, au FRAC, développe une approche qu’il nomme « élitisme populaire », en triant sur le volet quelques noms d’artistes réunionnais, qu’il met en dialogue avec des artistes de notoriété internationale.

Face à ces « monstres de l’art contemporain » que sont le musée Léon-Dierx et le FRAC qui se positionnent sur une stratégie nationale et internationale, il faut donner une identité forte à la jeune artothèque. Si c’est la complémentarité qui opère avec le musée, c’est dans l’adversité que cette identité va se créer avec le FRAC.

« Il ne s’agissait pas, se rappelle Dominique Calas-Levassor, d’amasser un trésor de bon goût dans la mouvance de la dictature intellectuelle mais d’être un forum de la tolérance et de l’apprentissage du regard »[7]… Le projet était de se démarquer de ce qu’elle nomme « la pensée unique », c’est-à-dire avec une esthétique officielle alors prônée par le ministère de la Culture et relayée par des « antennes » en région.

Dans un pays où la parole a toujours été annexée à la langue française, la belle expression, la langue et la culture du maître, dans un pays où la domination est intégrée, ce lieu qui se donnait pour objet la pluralité des discours et des formes réunionnaises était une nécessité. Pour Dominique Calas-Levassor, « le concept de l’artothèque correspond au désir de sortir de la vénération culturelle pour aller vers un public nouveau avec une prédilection pour la jeune génération… La question de la création contemporaine à La Réunion devait être posée à ce moment-là sans à priori. Il fallait de la profusion, de l’enthousiasme, de la jeunesse, bref, de la vie. »[8]

L’Artothèque est véritablement devenue, au cours de ces années de création de l’outil, la maison des artistes de tous bords et de toutes origines. Un lieu incontournable de brassage des idées et de rencontres culturelles, qui a permis de belles synergies entre artistes, universitaires, intellectuels…

« Nouveaux Mondes », catalogues d’exposition, Artothèque, 1992.
« Pilon kalou », catalogue d’exposition, Artothèque 1994,

Une continuité pluraliste et engagée : réalité populaire et arcréologie

Après le départ de Dominique Calas-Levassor en 1994, c’est Wilhiam Zitte qui prend la direction de l’Artothèque. Plasticien, militant pour la reconnaissance de l’identité réunionnaise, Wilhiam Zitte a entrepris un considérable chantier artistique qu’il intitule « arcréologie », en peinture, sculpture, interventions dans le paysage, mais aussi collecte d’objets et d’indices, venant  construire ce que Carpanin Marimoutou nomme une « anthropologie plastique de la civilisation créole ». L’artiste s’est donné pour mission de « débroussailler les pistes en friche ou peu explorées de la mémoire marronne »[9] et de participer à l’émergence d’une esthétique réunionnaise, un « bardzour »[10] de l’histoire de l’art qui prendrait ses racines non plus seulement dans la lointaine France et en Occident, mais aussi à l’intérieur de l’île et des territoires du riche foyer de civilisations qu’est l’océan Indien. Une fois en poste à l’Artothèque, il continue à mettre en œuvre son projet « arcréologique » : « Dans les expositions, explique-t-il, dans les programmations que j’ai pu mettre en place, mon travail artistique était un petit peu derrière quand même. C’était assez souvent en rapport avec mes préoccupations, soit plastiques, soit identitaires, soit esthétiques, et ça a été très large. »[11]

Wilhiam Zitte lutte contre ce qu’il appelle les « limites de qualité » imposées par le FRAC et le Musée, en intégrant à sa politique d’acquisition et d’expositions des artistes considérés comme mineurs et, ce qui a suscité étonnement et incompréhension, en montrant côte à côte des œuvres d’artistes contemporains et des objets habituellement considérés comme des pratiques populaires et de l’artisanat. En élargissant les frontières de l’art établi, en brouillant les catégories esthétiques, Wilhiam Zitte interroge la validité de la notion d’« art contemporain » et pose la question de la spécificité d’un art réunionnais dont il participe à la gestation[12].

La politique d’acquisitions de Wilhiam Zitte « prend en compte la spécificité créole, l’ouverture aux expressions plastiques de la zone, et la spécificité de l’Artothèque qui a pour vocation de diffuser l’art par les multiples »[13]

Sa politique d’expositions donne la priorité absolue à l’interrogation sur les spécificités de la création plastique réunionnaise. Il s’agit de découvrir, diffuser et promouvoir les artistes créoles de l’île et de la diaspora, et de les ancrer dans l’histoire de l’art qui s’écrit dans l’île et non à l’extérieur de l’île, par le biais notamment des textes de catalogue écrits par des critiques, universitaires, littéraires…

Ainsi, sous l’intitulé général de « 2 OR*97-4 », Wilhiam Zitte propose de montrer le travail d’artistes réunionnais vivant en France : Mireille Vitry, André Robèr, Mickaël Elma, Collectif par III, Marie-Ange Damour et Gérard Villain, Claude Couteau. « Le panel étant large, il a fallu faire des sélections, ce n’était pas le salon des artistes d’outre-mer. Et quand je suis allé voir ce que proposaient les artistes réunionnais à Paris, dans ce salon, j’ai découvert des artistes réunionnais que je ne connaissais pas, ou qui se disaient réunionnais alors qu’ils avaient quitté l’île depuis 15 ans. Est-ce qu’il fallait les faire revenir ? »[14] .

Confronter les œuvres locales au regard des critiques et historiens d’art était une préoccupation majeure dans la programmation de Wilhiam Zitte. « Kritik 97-4 » , sur le principe d’une sélection d’œuvres d’artistes réunionnais par un critique d’art, a convoqué le regard de Jean Arrouye (sémiologue, membre de l’AICA) sur les œuvres de Séraphine, Giraud, du Vignaux, Mayo, Cheyrol, Clain, Maillot-Rosely, Zitte, Beng-Thi. Par ailleurs, des universitaires, écrivains, poètes, sont invités à écrire pour les catalogues et parfois à faire des propositions d’exposition à partir du fonds d’œuvres : Carpanin Marimoutou[15], Daniel Roland-Roche[16], Jean Arrouye[17], Alain Lorraine[18], Patrice Treuthardt[19], Pierre-Louis Rivière[20], Mario Serviable[21], Daniel Honoré[22], Sybille Chazot[23], Colette Pounia[24], Catherine Damour[25], Laurent Segelstein[26], André Robèr et Julien Blaine[27], Patricia de Bollivier[28].

Kritik 974, catalogue d’exposition, Artothèque, 1995

Le désir d’ouverture sur l’océan Indien est présent. « La distance est moins grande de Roland-Garros à Roissy que de Gillot à Ivato[29] », écrit Wilhiam Zitte… En 1996, il monte l’opération « À l’intérieur d’à côté », qui consiste à confronter les regards de deux photographes (un de La Réunion, un d’une île de l’océan Indien) sur leurs territoires respectifs… Philippe Gaubert et Pierrot Men ont produit une soixantaine de photographies de La Réunion et de Madagascar réunies dans un catalogue avec un texte de Jean Arrouye. L’opération sera réitérée après le départ de Wilhiam Zitte de l’Artothèque, avec d’autres photographes.

Enfin, Wilhiam Zitte a accordé une attention particulière aux expositions de photographies[30] et, dans la continuité de la politique de Dominique Calas-Levassor, il accueille à l’Artothèque débats culturels et littéraires, conférences[31] et présentations de publications littéraires[32].

Les titres et sous-titres d’exposition en créole sont récurrents[33] ainsi que certains textes (majoritairement des poésies). Les interrogations sur la spécificité de la création réunionnaise sont au cœur de sa politique. Qu’il s’agisse de la quête identitaire, focalisée sur l’image du Noir notamment, qu’il s’agisse de la mémoire douloureuse de l’esclavage[34], de la défense de la langue créole, de l’ouverture sur le foyer civilisationnel de l’océan Indien, de la volonté d’ancrer l’histoire de l’art réunionnais dans son contexte social, la politique artistique de Wilhiam Zitte est en correspondance avec ses réflexions et son travail de plasticien militant.

La suite dans Parallèle Sud de la semaine prochaine : Des jalons pour une histoire de l’art « située »…

Patricia de Bollivier

ET ne manquez pas d’aller voir l’exposition de Clotilde Provensal, intitulée « RE-BIRD », qui débute le 28 avril à l’Artothèque. Commissariat : Colette Pounia.


[1] Rapport d’activité du Conseil Général, 1991, p. 281. Cf, pour l’ensemble des notes : « Art contemporain réunionnais, art contemporain à La Réunion : construction locale de l’identité et universalisme en art en situation postcoloniale »,P. de Bollivier, thèse de doctorat sous la direction de Jacques Leenhardt, EHESS, 2005.

[2] Dominique Callas-Levassor, entretien, Chartres, le 21 mai 2003.

[3] Id.

[4] Larjan braguèt : l’argent des allocations familiales.

[5] Dominique Calas-Levassor, entretien, id.

[6] Dominique Calas-Levassor, entretien, id.


[7] Dominique Callas-Levassor, propos recueillis par Alain Gili, in « Vois ! » n°13, La Réunion, 1999.

[8] id.

[9] In « Kaf an tol », catalogue d’exposition, Ozima, ODC, 1994

[10] Bardzour : terme créole qui veut dire aube.

[11] Wilhiam Zitte, propos recueillis par Antoine Du Vignaux, décembre 1999. Non publié.

[12] cf. P. de Bollivier , « L’art revendicatif et identitaire en situation post-coloniale, le travail de Wilhiam Zitte, plasticien réunionnais », in « L’art à l’épreuve du lieu », s/d Dominique Berthet, actes du colloque « Marges et périphéries », CEREAP, Martinique (novembre 2001), L’Harmattan, décembre 2004.


[13] Wilhiam Zitte, programmation 1996. Document d’archives, Artothèque.

[14] Wilhiam Zitte, propos recueillis par Antoine du Vignaux, 1999, non publié.

[15] « Cela qui manque », catalogue de l’exposition éponyme d’André Robèr, Artothèque de la Réunion 1996.
« (re/dé) centrer le regard par période de grands froids », catalogue de l’exposition « Le temps de nous-même », Artothèque de la Réunion, 1996. « Mail-Art, l’abolition », catalogue de l’exposition « Aboli/pas aboli l’esclavage ? », Artothèque de la Réunion, 1998.

[16] « Sylvie Chevalier », catalogue « Plurièl-féminin », Artothèque de la Réunion, 1996.


[17] « Les gens de bonne compagnie », catalogue « A l’intérieur d’à côté », Artothèque de la Réunion, 1996.


[18] « Mireille Vitry, une artiste en état d’urgence », catalogue « Je viens d’ici », exposition ODC- Artothèque de la Réunion, 1996.


[19] « Celui qui écrit avec les yeux », catalogue « Kosa in soz nwar si blan blan si nwar », exposition de Thierry Hoarau, ODC- Artothèque de la Réunion, 1996.


[20] « Territoires intimes », texte du catalogue « Latwal répyésté », Artothèque de la Réunion, 1997.


[21] Préface du catalogue d’Henri Maillot Rosely, « Les baigneuses de Maillot », Artothèque, 1993.


[22] « La poin persone ? », texte du catalogue de Mickaël Elma « Le temps de nous-même. Lo tan nou minm », Artothèque, 1996.


[23] Textes dans le catalogue de la collection de l’Artothèque. Exposition « Taillé dans le blanc », sélection d’œuvres de la collection, 1996.


[24] Textes dans le catalogue de la collection de l’Artothèque.

[25] Textes dans le catalogue de la collection de l’Artothèque.

[26] « Chemins croisés », sélection d’œuvres de la collection, 1996.

[27] « Aboli/pas aboli l’esclavage ? », rencontre internationale de mail-art pour célébrer les 150 ans de l’abolition de l’esclavage, 1998.


[28] « La fenêtre, le paysage », exposition choix d’œuvres dans la collection, 1995. « Pélagie », catalogue
 « Plurièl-féminin », 1996. Scénographie et texte du catalogue d’exposition « Toubo- tounouvo », 1997. 9+7+4 Artistes de La Réunion, mars 1997 (exposition + livret). Textes dans le catalogue de la collection de l’Artothèque.

[29] Aéroports de La Réunion et de Tananarive à Madagascar.

[30] Elles sont au nombre de cinq :

–  « 9+7+4 foto95 », avec les photographes suivants : Albany, Auguste, Bamba, Barthes, Bigot, Bouet, Chadefaux, Douris, Fontaine, Gaubert, Grenier, Hoarau, Kuyten, Lauret, Marin, Pit, Repentin, Savignan, Tricat, Villendeuil (juin-juillet 1995) 


–  « Demoun Bannzil », Christian Adam de Villiers (oct. Nov. 1995) 


–  « A l’intérieur d’à côté », Pierrot Men et Philippe Gaubert. (sept.oct. 1995) 


–  « le passage de l’Espace et du temps », Collectif par III (Karine Chane-Yin, Patrice Fuma Courtis, 
Emmanuel Gimeno), (janvier-février 1997) 


–  Sélection de photos du fonds d’œuvres, Collectif par Trois, Hervé Douris, Philippe Gaubert, Willy 
Govin, Jean Marc Grenier, Karl Kugel, Pierrot Men, René Paul Savignan, Gilles Tricat, Hugues Van 
Melkebeke.
 « Kritik 97.4 », « Toubo tounouvo », « Bwadéb ène », « Latwal rapyésté », « Déryèr soley 97.4 , « Lo tan nou minm », « Li lé aboli, li lé pa aboli lesklavaz ? »…


[31] Christiane Fauvre-Vaccaro et Jean Arrouye à l’occasion de la sortie du catalogue d’exposition « Kritik 97 4 » ; Lors du colloque « L’ombre africaine », conférence de Grobli Zirignon « Etre peintre, poète, psychanalyste africain à Abidjan aujourd’hui ».

[32] Collection « Farfar Liv Kréol » : « Bayalina », version en créole de « Faims d’enfance » d’Axel Gauvin et « Romans » de J.C. Carpanin Marimoutou.

  • « Kritik 97.4 », « Toubo tounouvo », « Bwadéb ène », « Latwal rapyésté », « Déryèr soley 97.4, « Lo tan nou minm », « Li lé aboli, li lé pa aboli lesklavaz ? », « 9 +7+4 foto »…



[34] En 1998, le cent-cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage[34] sera l’occasion de réaliser trois expositions sur ce thème qui lui est cher : « Bwadébène » réunissait les œuvres de 17 artistes réunionnais[34], « 50e anniversaire de l’abolition de l’esclavage » proposait une sélection des œuvres du fonds d’oeuvres[34], et « Aboli, pas aboli, l’esclavage », conçue par André Robèr et Julien Blaine, réunissait des propositions de mail-art international.

A propos de l'auteur

Patricia De Bollivier

Patricia de Bollivier est critique d’art et commissaire d’exposition indépendante. Elle a dirigé l’Ecole Supérieure d’Art de La Réunion entre 2014 et 2021, après avoir assuré la coordination technique du projet de centre d’art de la Ville de Saint-Pierre et la gestion et la valorisation de la collection d’art contemporain de la Ville de Saint-Pierre. Elle a enseigné la théorie des arts à l’ESA Réunion, l’Université de La Réunion et l’ENSAM-Antenne de La Réunion et assuré la direction de projets artistiques (résidences, commissariats d’exposition, éditions). Docteure de l’EHESS en sciences de l’art, sa spécialisation et ses domaines de recherche portent sur la création visuelle à La Réunion et la création en situation post-coloniale.