VIDÉO
Daniel Pader a dédié un local au rez-de-chaussée de son immeuble portois à la mémoire d’Alain Peters. Cette semaine, il révèle en vidéo l’un des voyages poétiques que lui a inspirés le Parabolèr. On y rentre comme dans un train lontan pour faire le tour d’une Réunion fantasmée et musicale. En effet, les vers en octosyllabe se chantent aussi sur les rythmes du Maloya…. Ou plutôt du Mal’Ouyaaa imaginé par Daniel Pader.
Le poème est suivi d’une explication de texte par l’auteur-interprète.
C’est une pépite de poésie, d’inventivité et d’émotion.
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Daniel Pader au Port
Alain Péters a été très tôt initié à la musique par son père, chauffeur de taxi, mais batteur et joueur de flûte à ses heures pour l’orchestre de cuivres de Chane Kane. C’est dans l’orchestre de Jules Arlanda qu’il fait ses premières armes en choisissant comme instrument de prédilection la guitare. Alain, qui n’a alors que 13 ans, entame la longue tournée des bals de l’île et ses études à l’école des frères Saint-Michel s’en ressentent. Il abandonne définitivement celles-ci en seconde, faisant le choix de la vie d’artiste.
Au milieu des années soixante, la vague pop rock déferle sur La Réunion et c’est toute une génération qui vibre au rythme de cette nouvelle mode. Le séga et la variété sont alors délaissés par les jeunes musiciens qui préfèrent pousser leurs amplis à fond et cracher des riffs infernaux copiés sur les disques vinyles, expédiés depuis l’Angleterre par le cousin d’Alain.