Le sexe, cruel baptême du feu chez les jeunes

LIBRE EXPRESSION

On s’en doutait depuis longtemps mais plusieurs études, enquêtes et évènement récents dénoncent frustrations et pressions psychologiques de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes, sous-tendues par une sexualité trop cachée ou au contraire trop violente. La sagesse en la matière, semble avoir, depuis longtemps, quitté l’esprit des humains.

Quel est donc ce crime ? Car, si l’on en juge par ses conséquences de plus en plus catastrophiques, il s’agit bien d’un crime. Insidieux, souterrain et pervers, il mine de plus en plus les fondements même de nos sociétés. Des enfants que l’on n’a pas su préparer à leur future vie de procréateurs ou de procréatrices, traîneront toute leur vie ce tabou et cette frustration infernale. D’autres enfants, maltraités, violés, traîneront toute leur vie une haine plus ou moins violente ou au contraire une faiblesse et une soumission destructrice. On en parle peu, en tout cas, beaucoup moins que les crimes sexuels commis par les adultes. Et, il y a une chose dont on parle encore moins, c’est le passé, l’enfance de ces adultes qui expliquerait bien des choses.

Alors quoi, d’où vient le mal ? Et surtout, pourquoi n’en recherche-t ’on pas la source ? Le mal vient du tabou, ce sacro-saint interdit qui touche chez les « bien-pensants », tout ce qui se trouve au-dessous de la ceinture, et même quelquefois au-dessus (cachez ce sein que je ne saurais voir). Le sexe ? On s’en moque, on s’en offusque, on en plaisante, on en rit bien volontiers. A contrario, à l’école et chez les « bien-pensants » on en parle avec condescendance et crainte : « Attention, mes enfants, vous pourriez attraper des maladies, il faut vous protéger, etc. etc. ».

Chez les plus audacieux, on brandit un sexe masculin en plastique et en érection, que l’on coiffe d’un préservatif protecteur. Pas un mot sur le désir et l’amour, ces deux inclinations si contradictoires et que l’on aurait tout intérêt à décortiquer devant ces âmes innocentes mais avides de savoir. Mais, bon dieu, mettez-vous un instant dans la peau de ces jeunes, essayez de les comprendre. J’en vois passer des dizaines dans mon cabinet. Après avoir reçu un tel message, ils sont anéantis. « C’est ça l’amour ? ». On veut savoir vraiment. Et, pour cela, on brave tous les interdits. On va quelquefois trop loin   …   la vie, l’amour, la mort.   …   à 14 ans !!!

Docteur Folamour

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