Vu de Paris : La ministre de la Mer répond aux sénateurs

Pour la France, les départements, collectivités et régions d’Outre-mer, c’est avant tout un espace maritime français qui est le deuxième le plus important au monde, juste derrière les États-Unis. L’ancienne ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est maintenant ministre de la Mer dans le gouvernement de Jean Castex : elle était auditionnée hier, jeudi 21 octobre, par la délégation aux Outre-mer du Sénat.

Plus de 7 tonnes de cocaïne saisies en mer des Caraïbes, 120 tonnes de pêche illégale saisies dans les eaux guyanaises, 440 000 kilomètres carrés de réserve biologique au Sud de la Réunion grâce aux Terres Australes et antarctiques française, 4 frégates et 6 patrouilleurs répartis sur les trois océans : « Ce quinquennat est celui qui a le plus renforcé les moyens de l’action de l’état en mer » : voilà en substance ce que la ministre de la Mer, Annick Girardin était venue dire aux sénateurs de la délégation aux Outre-mer.

Elle connaît bien le sujet, ayant elle-même été locataire de la rue Oudinot, au ministère des Outre-mer. À propos des Antilles françaises, Annick Girardin a tenu à rassurer les élus : oui, le ministère de la Mer est partenaire du plan Chlordécone 4 et la toute nouvelle administration qu’elle va diriger fournira des subventions aux pêcheurs professionnels qui sont confrontés à la pollution due au pesticide.

Des aides seront aussi fournies aux pêcheurs de l’océan Indien impliqués dans la gestion des quotas de légine. La « Direction générale de la mer » sera active dès le 1er janvier 2022. Et une aide supplémentaire de 50 millions d’euros sera dédiée aux projets d’aquaculture à La Réunion mais aussi en Martinique et en Guadeloupe au premier semestre de l’année prochaine. Toujours selon Annick Girardin c’est le président de la République qui annoncera prochainement le détail de ce plan de soutien.

Julien Sartre

A propos de l'auteur

Julien Sartre | Journaliste

Journaliste d’investigation autant que reporter multipliant les aller-retour entre tous les « confettis de l’empire », Julien Sartre est spécialiste de l’Outre-mer français. Ancien correspondant du Quotidien de La Réunion à Paris, il travaille pour plusieurs journaux basés à Tahiti, aux Antilles et en Guyane et dans la capitale française. À Parallèle Sud, il a promis de compenser son empreinte carbone, sans renoncer à la lutte contre l’État colonial.