Le logement sous haute tension…

LIBRE EXPRESSION

La réforme des retraites nous a laissé un goût amer et le gouvernement est déjà passé à autre chose et ne se préoccupe plus des problèmes des familles qui doivent faire face au quotidien à l’inflation, la hausse du prix de l’énergie et aux freins vers l’accès au logement.

La valse de ministres ne changera rien à ces problèmes car l’aménagement de la ville doit s’inscrire dans une politique globale de développement local de l’intercommunalité, en concertation avec le Conseil départemental et le Conseil régional.

Notre île continue sa croissance démographique avec les naissances de notre territoire ou l’apport des territoires voisins, une immigration de la région et de l’Europe qui entraînent de nouveaux besoins.

Le prix du logement éloigne les familles des centres économiques et rend l’utilisation de la voiture indispensable. Avec la géographie de notre territoire et le nombre croissant de véhicules circulant sur notre réseau routier saturé, malgré des efforts, le coma circulatoire ne fait que s’aggraver, sans autre alternative que le tout-voiture, maintenant que la Région a besoin de nos idées pour penser à la mobilité… Elle ne voit pas les problèmes quotidiens de déplacement et n’a donc aucune solution à ce jour… Nous en avons donc encore pour des années à souffrir des bouchons de plus en plus gratinés !

Le besoin en logements est immense et dans ce contexte, la classe moyenne est oubliée, prise entre le prix inaccessible des biens immobiliers et un parc locatif saturé.

La rentabilité des biens en location saisonnière, les contraintes d’un bail de location classique pour les propriétaires, jouent également sur la raréfaction des biens disponibles à la location.

Le logement social manque de crédits et de terrains constructibles, les délais d’attente pour leur obtention n’ont jamais été aussi longs et incertains !

Des mesures urgentes s’imposent comme :

  1. L’encadrement des loyers pour notre région avec des offres tendues, comme dans les grandes villes de métropole et surtout un régime fiscal plus intéressant pour les bailleurs privés avec des mesures incitatives pour augmenter les offres et limiter la tendance vers l’augmentation des locations saisonnières,
  2. La révision du plan d’aménagement régional pour libérer des terrains pour la construction avec des coûts raisonnables pour un habitat abordable et pour mettre en place des lotissements communaux pour faciliter l’accession à la propriété des revenus moyens.

Cela entraînera une confrontation avec l’Etat et ses services qui n’ont toujours qu’une vision hexagonale du territoire réunionnais alors que le droit à un logement décent et indépendant devrait désormais être garanti à toute personne qui n’est pas en mesure d’y accéder par ses propres moyens ou de s’y maintenir et l’Etat est le garant du respect de ses droits.

Nous invitons tous ceux qui ont le même regard que nous, à nous rejoindre pour former un collectif de défense du droit au logement et pour une meilleure qualité de vie, pour engager des recours pour le respect du Droit au logement, en concertation avec des professionnels.

Nos parlementaires sont à mille lieues de ces problèmes, c’est à la population de prendre les choses en main pour l’avenir de notre île.

                                                                                   Jean-Gaël Anda, élu de l’opposition à Saint-Pierre

Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.

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Kozé libre

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