[Madagascar] La liberté d’expression pour un monde plus juste

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE : MASTER CLASS DE L’UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

Sensible à l’ouverture sur la région india-océanique et à la formation des futurs journalistes, Parallèle Sud accueille les écrits des étudiants en L2 et L3 COMED, Mention COMMO (COmmunication, Médiation, Médias et Organisation) de l’université d’Antananarivo. Ceux-ci sont encadrés par notre confrère Manuel Marchal.

Dans le cadre du 30e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l »UNESCO et le Ministère de la Communication et de la Culture ont organisé un master class, qui s’est tenu le 2 mai 2023 à 11h à l’Université d’Antananarivo. Est notamment intervenu Monsieur Manuel Marchal, journaliste à La Réunion. 

Pour la célébration des 30 ans de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’UNESCO avait fixé comme thème : « Façonner un avenir des droits: liberté d’expression, clé de voûte des droits humains. « 

C’est précisément dans ce contexte qu’un Master class a été organisé le 2 mai 2023 à l’Université d’Antananarivo, Amphi A de DEGS à 11 heures. Le premier intervenant était Monsieur Manuel Marchal, un journaliste professionnel réunionnais, rédacteur en chef du journal Témoignages. Le conférencier fut introduit par la représentante de l’UNESCO Madame Jay Ralitera, en présence de Madame la responsable de la Mention COMMO, le Docteur Rasoanilana. Ce fut un moment fort de partage d’expérience, de connaissance sur le thème de la liberté d’expression dans la presse. 

Monsieur Manuel Marchal a parlé de la liberté d’expression à La Réunion et à Madagascar lors de la colonisation. Il s’est appuyé sur des exemples tirés de différents  journaux :   » l’Aurore Malgache »,  » Témoignages « ,  » l’Opinion ». En tant que journaliste, il a aussi affirmé avoir été victime de la repression sur son droit à la liberté d’expression. 

Le Master class s’est achevé par les séries de questions que les étudiants ont posées..Plusieurs centaines d’étudiants ont assisté à cette conférence, notamment ceux de la Mention Communication, Médiation, Médias et Organisation. Beaucoup d’entre eux souhaitent devenir journalistes et se sentent concernés par la lutte pour la liberté d’expression.

Ainsi Tahirisoa Andrianomenjanahary, Zoelinirina Faratiana Rakotoarivelo, Sariaka N. Muriella Rakotondrabariso et Liantsoa Lovaniaina Rambelomanana

Manuel Marchal : « la liberté d’expression  est importante pour la promotion des droits humains. »

La Mention Communication, Médiation, Médias et Organisation (COMMO) du domaine Arts, Lettres et Sciences Humaines de l’université d’Antananarivo célébrait la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse avec l’UNESCO et l’OIT le 2 mai 2023. Pour marquer cette journée , un Master Class était organisé.  Monsieur Manuel Marchal est un journaliste et rédacteur en chef du journal « Témoignages » à La Réunion. Il intervient en Journalisme dans la Mention COMMO à l’Université d’Antananarivo auprès des étudiants en Licence II et III. Il etait l’un des intérvenants de ce 2 mai. Il a abordé le thème : « Liberté d’expression au service des Droits Humains. »

Pourquoi êtes vous inervenu pendant la conférence pour la célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse?

Manuel Marchal : « Cela  m’intéresse de partager mon expérience auprès des étudiants. Le fait que je vienne de La Réunion est intéressant parce qu’à Madagascar, notamment chez les jeunes, beaucoup s’imaginent des choses  même s’ ils ne connaissent pas vraiment La Réunion .Cela leur a  permis  de comprendre peut-être mieux La Réunion s’ils souhaitent y faire des études ou autre chose.

Second point, je suis dans un journal qui a souvent à lutter contre le pouvoir en place, qui a dénoncé  des choses qui vont à l’encontre des droits humains. Je pense que dans le contexte de la Journée Mondiale de la liberté de la presse sous le thème de « La liberté d’expression au service des Droits Humains  « , c’est une expérience intéressante à partager auprès des étudiants et qui devrait les intéresser, compte tenu de la situation à Madagascar  dans certains domaines tels que : la pauvreté, la santé ou l’éducation. »

Vu de La Réunion, quel regard portez-vous sur la Liberté de la Presse à Madagascar?

La Liberté de la Presse  doit être prise dans un contexte parce que Madagascar a été un pays colonisé. Par la suite  des sociétés étrangères ont maintenu une forte influence .

Au niveau de la Liberté d’expression, vous avez par exemple un Code de la communication médiatisée qui existe pour mettre fin aux abus considérés comme liberticides et constatés auparavant dans l’encadrement de la liberté de la presse.

Des abus dans les deux sens c’est à dire qu’on ne doit pas se servir de la liberté d’expression pour écrire des fausses nouvelles, pour dire qu’ il faut tuer une personne. La loi doit être respectée par tout le monde. » 

En conclusion, Monsieur Manuel Marchal souligne que la promotion des Droits Humains et celle de la Liberté d’expression vont de pair.

Andy Tsiory Fitiavana   Ranarison, Tojoniaina Razafimahefa, Emilie Mandimbisoa, Barry Lala Miora Nomenjanahary et Saholy Ramandimbalala

 

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