Nicole Dambreville

[Culture] Nicole Dambreville, une artiste à part…

EN CONCERT LE 4 MARS À LA MÉDIATHÈQUE DE SAINT-JOSEPH

Chanteuse et comédienne, Nicole Dambreville, c’est un charisme exceptionnel, une présence exceptionnelle, et … une voix exceptionnelle !

A la fois chanteuse et comédienne, Nicole Dambreville est parfois considérée comme « la diva réunionnaise ». Née à Saint-Joseph, et très attachée à « son sud sauvage », elle a commencé très tôt le théâtre et écrit sa première pièce à l’âge de 13 ans. Elle a joué dans Les mariés de l’Ile Bourbon. Au lycée, elle continue la comédie et intègre le célèbre théâtre Vollard en 1993 aux côtés d’un certain Arnaud Dormeuil, qui reste pour elle, mais aussi pour nombre de Réunionnais, l’acteur référence de notre île. « Arnaud fait partie du patrimoine culturel de notre île » dit-elle.

Nicole Dambreville
La « diva saint-joséphoise » sera en concert dans sa commune natale le 4 mars prochain.

Elle joue, elle chante, elle danse, et de son physique qui était considéré par certains à ses débuts comme un handicap, elle fait une force. Son charisme, c’est un peu sa « marque de fabrique ». Nicole Dambreville, c’est une présence scénique exceptionnelle, une voix exceptionnelle, le spectacle Piaf fait son cinéma a montré l’étendue et la qualité de sa voix.

Elle a d’abord travaillé dans les assurances avant d’être directrice de la communication et de la culture à Sainte-Rose. Puis elle s’est lancée dans des études de psychomotricienne. A la naissance de sa fille, elle choisit de prendre du temps pour elle, arrête ses études avec beaucoup de regrets (« on peut soigner les gens par la musique ou le théâtre ») et fait moins de scènes. Pour « faire bouillir la marmite », elle a repris un travail dans les assurances.

« Une journée, c’est une vie »

Après une crise Covid qui l’a obligée à fermer son cabaret Kari téat aux Colimaçons, elle a décidé de reprendre le statut d’intermittente du spectacle, de donner une autre impulsion à sa carrière. Elle peut compter sur ses amis et sa famille, et essentiellement sa maman, pour s’occuper de sa fille lorsque c’est nécessaire (enregistrements, répétitions, interviews…). Après une résidence artistique au Portugal et un voyage en Inde qui l’aura beaucoup marquée, elle revient plus forte que jamais avec des tas de projets et un CD en préparation : Je continuerai.

Nicole Dambreville
Sur scène.

Le premier titre donne la couleur : Tegor (amoureux) dédié à Arnaud Dormeuil, à qui elle voue une admiration sans bornes. Un clip festif, drôle, particulièrement entraînant, tourné à la plaine des Cafres, largement diffusé sur les réseaux et à l’image de ce qu’était Arnaud Dormeuil. C’est lui qui l’a encouragée, motivée et dont elle garde quelques précieux conseils : « Tu mouilles ta chemise sur scène comme si c’était ton dernier concert / Ton handicap fais-en une force. »

Cet album, Nicole Dambreville le prépare et le mûrit depuis longtemps. De son récent voyage en Inde où elle a été impressionnée par les gens, leur gratitude, leur dignité, leurs yeux qui brillent en permanence, leur philosophie. Les Indiens (à ne pas confondre avec les hindous) vivent pleinement l’instant présent et disent : « Chez nous, une journée, c’est une vie. » Elle ramène de ce voyage offert par une centrale d’achat, des souvenirs bien sûr, mais aussi une envie de faire vivre ce pays et sa musique dans certains de ses textes. « En Inde, dit-elle, la musique est présente partout. Mon guide me disait qu’elle purifie les espaces et les âmes. »  

Nicole Dambreville
« En Inde, dit-elle, la musique est présente partout. Mon guide me disait qu’elle purifie les espaces et les âmes. »  

Sa résidence artistique au Portugal aura été l’un des évènements marquants de ces derniers mois. Grâce à David Picot, directeur de l’Espas à Saint-Paul, elle rencontre Marco Abondanzza, directeur du Festival Sete Sois Sete Luas (7 soleils, 7 lunes) qui l’invite à venir au Portugal partager la créolité, avec des Capverdiens, des Italiens, des Espagnols, des Portugais, des musiciens talentueux et un directeur artistique exceptionnel, Luis Peixoto. « Il a fallu chanter en portugais et en d’autres langues, le maillage a bien pris, c’était une aventure musicale et humaine exceptionnelle avec des moments magiques. Le Portugal est un pays incroyable, j’ai beaucoup aimé, ces gens, leur musique, leur histoire. C’est un pays où j’aimerais vivre. »

Nicole Dambreville
« Le Portugal est un pays incroyable, j’ai beaucoup aimé, ces gens, leur musique, leur histoire. C’est un pays où j’aimerais vivre. »

Une vie artistique trépidante, entre répétitions, interviews, spectacles, préparation du CD, projets avec des scolaires : Nicole Dambreville déborde d’activité, mais explique qu’elle arrive à gérer, à doser, à « ne pas en faire trop, car il faut être là, mais ni trop, ni trop peu ! »

Prochain concert le 4 mars « Le MédiaKoustiK » à la médiathèque du Sud sauvage à Saint Joseph. Le CD 5 titres Je continuerai devrait quant à lui sortir très prochainement. Parallèle Sud en reparlera le moment venu.

Dominique Blumberger

Quelques phrases fortes

« On ne me fera pas entrer dans un moule, j’en déborde et j’aime ça ! Je suis moi comme je suis. »

« L’essentiel, c’est l’humain, prenons le temps de nous regarder, nous sentir, nous parler, échanger. »

« Je choisis, je fais ce qui me plaît, ce qui peut apporter quelque chose aux autres. Pour moi, le live c’est le plus important. La scène c’est parfois traître, tu dois être toi, tu dois être vraie. Sous les projecteurs, le public voit tout ! Je croque à pleine dents ces instants-là, car ils sont uniques et magiques. »

« Sur scène, je veux donner du bonheur aux gens, je veux laisser une empreinte dans leurs cœurs. »

Liens :

Clip Tegor : https://www.youtube.com/watch?v=WQMqmfuEpmA
Clip Mon Dieu (E. Piaf) https://www.youtube.com/watch?v=c90MIdsUQzY

A propos de l'auteur

Kozé libre

A Parallèle Sud nous nous faisons un devoir de libérer la parole, de la partager, sous quelque forme que ce soit (texte, vidéo, son, BD...). Chaque lecteur peut être acteur et créer l'information. Celle-ci est relue par le comité de lecture de Parallèle Sud avant d'être publiée dans la Libre expression.